RDV tous et toutes dans la rue le 18 septembre !

La CFDT appelle, en intersyndicale, à se mobiliser massivement le 18 septembre.

L’intersyndicale, réunie le 29 août, appelle à manifester et à faire grève le 18 septembre. Les travailleurs et travailleuses sont en colère, nous le sommes aussi : à nous de les convaincre de se mobiliser massivement. Nous voulons :
• des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ;
• des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
• des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements ;
• la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
• une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.

Pourquoi la CFDT n’appelle pas à se mobiliser le 10 septembre ?

L’appel du 10 septembre sur les réseaux sociaux exprime une colère légitime. Beaucoup de citoyennes et de citoyens veulent manifester leur mécontentement face à l’injustice sociale et fiscale, au coût de la vie et aux réformes brutales qui s’accumulent. La CFDT entend et partage cette colère. Mais notre rôle, en tant qu’organisation syndicale, est de transformer ces colères en revendications précises et en résultats concrets pour les travailleurs et travailleuses.
À l’origine, le mouvement du 10 septembre appelait à ne pas consommer et à rester chez soi.
Depuis quelques semaines, il a évolué vers des mobilisations dans la rue, notamment sous l’impulsion d’appels politiques, en particulier celui de La France insoumise. Cette évolution illustre que le 10 septembre n’est pas une mobilisation syndicale construite, mais un mouvement citoyen, aux formes et aux objectifs divers.
Le Bureau National de la CFDT a décidé de ne pas le rejoindre parce que ses mots d’ordre sont très variés et parfois contradictoires voire influencés. Certains, même, nous sont hostiles : l’appel à la dissolution des syndicats ou des partis politiques ne peut être partagé par une organisation démocratique et représentative comme la CFDT. Ensuite, parce que ce mouvement fait désormais l’objet de récupérations politiques qui visent d’autres objectifs que la défense des travailleurs.
C’est pourquoi la CFDT, avec les autres organisations syndicales, a choisi de donner rendez-vous le 18 septembre. Cette mobilisation est d’une autre nature : elle s’inscrit dans un cadre syndical clair, porte des revendications précises. Elle permettra à chaque travailleur et chaque travailleuse de s’exprimer et de peser collectivement sur les décisions du gouvernement.