EDITO AVRIL 2020

                                      Cette pandémie que nous vivons aujourd’hui met en lumière les agissements peu glorieux de notre société. Tous les soirs à 20 H le personnel soignant est mis à l’honneur et on le comprend.

Ce personnel, il faut le dire, est majoritairement féminin (78 %).

Outre le fait de travailler dans des conditions dangereuses par manque d’équipements nécessaires aux gestes barrières (masques, blouses, gel..) en risquant leurs vies, elles retrouvent des messages hostiles sur le pare-brise de leur voiture car elles peuvent être porteur du virus et ne devraient pas revenir chez elles.

Certaines sont mêmes délogées par leur propriétaire.

Dans les Ehpad, certains personnels ont préféré dormir sur place pour ne pas mettre en danger les résidents.

Le personnel de caisse des supermarchés, majoritairement féminin, est bien présent : grâce à ce personnel nous pouvons faire nos courses sans trop de difficultés.

Pourtant, elles aussi risquent beaucoup à force de contacts avec leurs concitoyens.

Beaucoup de femmes courageuses vont travailler malgré toutes les difficultés et dangers que comporte cette pandémie.

Nous pensons bien à elles et sommes fiers et fières du travail qu’elles accomplissent.

Pour autant, ce confinement dû à la pandémie doit-il systématiquement exposer les femmes au danger ?

Bien sûr que non, pourrait-on dire ! Et pourtant un effet néfaste voit le jour sur les violences conjugales.

Ces violences sont en effet en augmentations de plus de 32 %.

La CFDT PACA interroge les politiques : quelles actions ces politiques ont-ils mis en place ?